J'ai ouvert un oeil. De toutes manières, je n'arrivais pas à ouvrir et à voir de l'autre. Je voyais très peu, mais ce que je voyais, n'était que du blanc sur du blanc dans du blanc, blanc... Je ne me souvenais plus que j'étais à l'hôpital, alors je parniquais tout seul à la vu des infirmières et des médecins qui entraient dans la journée. Je pouvais pas bouger, je me sentais trop faible, et j'étais tellement branché que, bien que je ne sois pas attaché au lit, je ne pouvais pas en sortir. Je me souvenais de Flack, il était venu me sauver. Où était-il ? J'avais envie de le voir... Et pourtant, il ne semblait pas dans les parages.

"Monsieur Taylor ? Vous m'entendez bien ?"

J'ai difficilement tourné la tête pour voir Brenner se trouvant à côté de mon lit. Je le regardais longuement. Lui aussi, j'avais un peu de confiance, mais beaucoup moins que Flack. Il a approché des mains de mon visage, me disant qu'il voulait simplement replacer mon masque pour ne pas que j'ais mal en raison de mon nez cassé.

"Voulez-vous voir votre mari ? Voulez-vous avoir Don près de vous ? Les gens qui s'occupent de vous ici lui ont interdit de venir vous voir.... Mais je peux tenter de le faire venir et d'avoir leur accord, mais il faut que je saches si vous voulez qu'il soit là."

Je m'agitais un peu. Brenner avait eu sa réponse. Oui, je voulais que Flack soit là, car je savais qu'il était ma seule source de guérison. Il est sortit de ma chambre et il est partit parler avec le médecin qui m'avait en charge.

< Pas question ! Il est beaucoup trop fragile, il risque d'avoir une attaque ! >

"Je connais Taylor et je connais aussi très bien son mari. Ce sont des inséparables, si un est avec l'autre, alors les deux iront bien. Si vous les séparez. c'est là que la galère va commencer. Soit un va insister pour voir l'autre, soit l'autre va tenter n'importe quoi pour voir l'un."

< Mais... Je vais devoir dire à son mari qu'il ne passera pas a nuit... >

"Mieux vaut tard que jamais pour l'informer Dr. Il faut qu'il puisse au moins lui dire aurevoir..."

Puis ils ont prit des chemins différents. Mais ce fut tout de même un choc pour Brenner qui ne savait aucunnement comment Flack allait réagir à ça. Il venait de me sortir de là, de me sortir de la mort certaine, et voilà que, par mon état de santé fragile, autant physique que psychologique, je retombais dedans. Du coup, j'étais mourrant ?

J'ai entendu la porte qui s'ouvrait. Je me demandais bien qui était entré dans ma chambre. Quand on ma serré la main et on m'a parlé, j'ai su qu'il s'agissait de Flack. J'ai difficilement ouvert l'oeil et je l'ai regardé. Je crois qu'il pleurait. Je comprenais pas ce qui se passait. Apparemment, je vais mourir ? J'ai tenté de parler, mais je me suis étouffé et de toutes manières, aucuns sons n'en étaient sortit. Je serrais sa main avec le peu de forces que j'avais et sans retenu, je me suis mis à pleurer aussi. Je ne voulais pas mourir et ça me fichait une trouille énorme. Je voulais tellement le consoler, lui dire de ne pas s'inquieter. Je voulais tellement guérir et sortir d'ici, aller voir ma mère et mes enfants au manoir. C'était si dure d'apprendre qu'on va mourir... Pourtant, je n'ai pas le sentiment ni le vouloir de partir et de tout laisser derrière...

Mon rythme cardiaque avait augmenté un peu, mais pas de manière significative. J'étais tout de même content que Flack soit là, je me sentais déjà un peu mieux, bien que très fatigué aussi...

Je me sentis tellement en sécurité lorsque Flack apparut et me disait qu'il restait à mes côtés. J'étais tellement content de le voir, lui qui m'avait sauvé ! Il était mon ange gardien, celui qui veillait sur moi... Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais parler, mais si j'aurais pu le faire, je l'aurais serré dans mes bras, je l'aurais embrasser tout en le remerciant et je lui aurais dit que je l'aimais du plus profond de mon être. J'avais tellement envie de voir les enfants... Ma mère, Stella ! J'avais envie de voir ma famille.... Cloué dans ce lit, je me sentais totalement impuissant face à la situation, et ça m'apporterait un soutien additionnel, bien que celui de Flack seulement me suffisait amplement.

Dans la soirée, gardant ma main dans la sienne, je suis parvenu à m'endormir doucement. Pour une première nuit, je ne souffrais pas, on me torturait pas et je n'avais pas froid. Pour la première nuit, j'ai pu dormir avec sérénité et je suis parvenu à atteindre le sommeil réparateur. Dans la nuit toutefois, j'ai faiblit un peu sans trop m'en rendre compte, mais heureusement, ce ne fut pas assez fort pour me tuer. J'ai pu passer la nuit sans trop de mal, mais les médecins restaient négatifs quand à mon état actuel. La première nuit était passé certes, mais qu'adviendra-t-il des prochaines disaient-ils...

Je me suis réveillé dans la matinée, Flack était toujours là. J'étais calme, les infirmières, bien qu'elles s'approchaient de moi de très près pour contrôler et changer des solutés, ne m'effrayaient pas, puisque je savais que si quelque chose arrivait, alors Don serait là pour remédier à la situation. Mais lorsqu'il m'a dit qu'il revenait, qu'il sortait pour faire un téléphone, être seul dans cette pièce m'avait ramené à une des scènes de la salle de torture, où je cherchais avec désespoir une sortie. Une infirmière est venue, à peine un peu de nervosité m'avait déclenché un malaise.

J'étais nerveux, les infirmières me rendaient nerveux. Quand j'ai appercu l'ami docteur de Don, ça m'avait calmé. Et dire que j'avais cette confiance en lui, parce que mon mari avec cette même confiance. Il m'avait regardé d'une drôle de manière et avait dit des mots qui ressemblaient beaucoup à de la jalousie. "Si je peux pas avoir Don, alors personne l'aura !" avait-il marmonné tout près de moi. Un peu plus tard, j'ai appercut des infirmiers aparaître... Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

Comment je faisais pour tenir le coup ? Comment je faisais pour parvenir à avoir tant de forces alors que j'en avais si peu ? Je m'explique un peu: on m'avait changé de salle et je suis apparut dans la morgue, sous un drap. Je savais que j'étais toujours vivant, et bien que j'étais encore très faible, j'ai trouvé le moyen de me basculer pour atteindre le sol. Ça m'a fait mal, bien évidemment. J'avais tellement de blessures que je ne pouvais pas faire autrement que de me réouvrir une plaie quelque part et saigner un peu sur le plancher. Avec l'adrénaline, je suis venu à bout de me lever. Je souffrais horriblement des brulûres que j'avais aux pieds, mais ça ne m'empêchait pas pour autant de marcher. Je boitais beaucoup, ayant mal et en raison des épais bandages que j'avais. Je suis sortit de l'hôpital en douce par derrière, ne voulant pas que quelqu'un me voit et ayant une peur atroce de tout ceux que je ne connaissais pas. J'ai commencé à marcher, sortant de l'enceinte de l'hôpital. Je connaissais qu'un seul endroit où je pourrais me sentir en sécurité, et c'était le manoir, où mon mari, ma mère et mes enfants habitaient ! C'était une longue route certes, mais j'étais prêt à le faire, pour Don.

En chemin, j'ai perdu de nombreux pensements, laissant à découvert plusieurs de mes blessures et beaucoup de mes eccymoses. Bien des gens avaient arrêtés sur le bord de la route pour me demander si j'avais besoin d'aide, mais chaque fois que quelqu'un s'approchait, je fuyais de crainte qu'il me fasse du mal.

Je suis parvenu à tenir au moins un bon deux heures, dans la douleur et dans cette espoir de parvenir à rentrer là où je savais que je serais en sécurité, c'est à dire au manoir. Malheureusement, je n'étais pas assez rétablit et j'étais suposé passer les quelques semaines à venir à séjourner aux soins intensifs de l'hôpital. Je n'avais pas assez d'énergie pour me rendre à destination et je m'en suis rapidement rendu compte. Mes pieds me faisaient attrocement souffrir, surtout ma cheville cassé. Je m'étais prit un baton et j'avais tenté de m'en servir comme appuis pour mieux marcher, mais ça ne fonctionnait pas. Je fuyais aussi les passants qui cherchaient à me venir en aide. Déjà que j'étais aveugle d'un oeil, je n'arrivais pas à bien distinguer les silhouettes. Après tout ce temps de marche, j'ai fini par arrêter, complètement épuisé. Je me suis assis avec difficulté et je m'étais adossé à un arbre. Je n'étais pas trop difficile à repérer, j'étais le mec sur le bord de la route en jaquette d'hôpital. J'ai soupiré au désespoir. J'ai regardé les pensements épais que j'avais aux pieds, ils étaient couverts de sang et j'en avais un peu craché aussi. L'effort physique m'avait un peu endommagé les poumons et m'avait fait saigner un peu. Il en restait qu'une ligne sur le bord de la bouche, qui avait séché avec le temps. J'allais probablement mourir là. Je n'avais ni téléphone, ni quoi que ce soit pour communiquer....

J'avais réagit à mon nom lorsque quelqu'un mavait nommé, puisque, justement, il s'agissait de mon prénom ! Mais j'ai tenté de reculé un peu, comme je fuyais tous les passants. Je ne réalisais pas encore qu'il s'agissait en fait de Flack. Malheureusement, la tronc d'arbre où je m'étais adossé m'empêchait d'aller plus loin. Alors j'ai simplement arrêté, avec espoir que cet homme ne me fasse pas de mal. Je le regardais de mon oeil valide, tout ce que je voyais, c'était une silouhette. Le soleil était du mauvais côté aparemment... Ça me rendait plus aveugle qu'autre chose. Comme cet homme ne semblait pas menacant, j'ai décidé de me lever et de partir plus loin. Avec beaucoup de difficulté, je suis venu à bout à me remettre debout, j'ai reprit mon baton et j'ai boité en direction du manoir de mon mari. Mais je n'ai pas pu faire beaucoup de pas que déjà mes jambes étaient fatigués. Il avait fallu que je m'arrête quelques instants pour prendre une pause, car chaque pas me faisait atrocement souffrir, surtout qu'en plus, je marchais sur des petites pierres....

J'ai rapidement su de qui il s'agissait de Flack. Je me suis arrêté de marcher et je l'ai regardé avec plus de concentration. C'était bien lui. J'ai laisser tomber le bâton et je me suis avancé vers lui, me callant dans ses bras. J'étais content de le voir ! Moi qui croyait devoir faire le trajet seul, j'allais peut-être avoir une chance des rentrer au manoir avec lui, espérant qu'il ne prenne pas l'intiative de me ramener à l'hôpital... Je m'accochais à lui comme si je m'accochais à la vie. Il m'avait manqué.

Je n'arrivais pas à parler, je me suis donc contenté de lui chuchoter à l'oreille.

-Je veux pas... y retourner.... ammene-moi à la maison....

-Je vais me sentir bien à l'appartement.... Sheldon et Sid ne seront pas loin et dans le cas où c'est nécessaire, Stella peut rester et veiller sur moi.... y'a une chambre d'ami et tout.... Mais je t'en supplis.... je veux pas retourner à l'hôpital.... je veux pas être branché par tout plein de trucs.... Je suis pas bien, je me repose pas.... dis-je d'un voix faiblarde, fatigué.

Je lui avais donné un bisou sur la joue. J'en avais eu terriblement besoin. Avec tout ce que j'avais vécu durant les derniers jours, un peu de chaleur et d'amour me ferait du plus grand bien.

-Je veux rester avec toi....

-Je suis fatigué.... Je veux rentrer à la maison... Je tiens plus debout....

Ça me faisait du bien d'être dans les bras de Flack. Mais maintenant, j'avais envie de rentrer. Cette promenade m'avait épuisé, complètement à bout. Je le regardais de mon oeil valide. J'ai passé ma main sur sa joue. Il était toujours là, il s'occupait bien de moi... Il était toujours inquiet le pauvre. Je comprenais qu'il avait repris le travail et qu'il ne pouvait pas rester avec moi. J'esperais tout de même qu'il vienne me rendre visite à l'occasion dans la journée.

Il m'a passé les bras autour de son coup. Puis, il m'a soulevé et m'a transporté à la voiture, où il m'a mit confortable sur la baquette arrière. Je me sentais mieux, n'étant plus debout. Flack est partit faire un appel, alors que moi, j'ai fini par m'endormir. Je n'ai même pas réagit quand on s'est mit en route vers l'appartement de Stella. C'était pas le meilleur confort du siècle certes, mais j'étais confortable quand même..

C'était paisible que je me suis endormi dans la voiture. Pour une des premières fois depuis qu'on m'a sortit de cet endroit lugubre, je me suis sentit confortable. Je dormais sans même cauchemarder un peu. Je ne rêvais pas certes, mais c'était bien mieux que de revoir encore et encore ces colosses me violer et me torturer. Et puis, sentir cette douce odeur... le parfum que Flack utilisait, celle aussi de l'Avalanche, m'apaisaient. Je savais que j'étais en sécurité, et que mon tendre amour était près de moi. Je savais que personne allait me faire de mal, et que ce très mauvais moment était terminé.

Lentement, je me suis sentit transporté. De la manière que Don m'avait prit, je n'avais aucunement mal. J'étais juste très confortabla dans les bras de mon amant. Je m'étais même permis de serrer faiblement sa chemise pendant que je dormais. Il m'a déposé dans un lit, qui ma fois était vachement confortable. Ce n'était pas le lit de l'hôpital, c'est sûr. De toutes manières, il m'a dit qu'il ne m'y emmènerait pas. De la voix que j'entendais vaguement, je savais que c'était Stella.

Flack m'avait parlé. J'ai sourit. Puis j'ai eu droit à un baiser et il est partit. J'étais bien là, au chaud. Stella était pas loin, je sentais sa présence dans ma chambre. Elle changeait mes bandages aux pieds ? Ça m'a réveillé un peu. Je la regardais de mon oeil valide. Elle m'avait adressée un sourir rassurant. Elle a changé quelques uns de mes bandages qui étaient imprégnés de sang. Je la remerciais du regard. Elle m'avait ensuite reassuré de nouveau en me disant que j'étais chez elle, en sécurité et que je pouvais dormir sur mes deux oreilles.

Je me suis rendormit doucement. Je me sentais bien, de nouveau paisible, et encore plus confortable maintenant qu'on m'avait soigné. Elle m'avait même changé. Je crois qu'elle est allé acheter un pyjama juste pour moi.....

Quand je me suis réveillé, j'entendais de nouveau la voix de Flack. Je me demandais bien ce qui c'était passé et surtout, où était-il allé. J'avais peur qu'il ait fait une connerie qu'il n'aurait pas dû faire et je ne voulais pas qu'il se mette dans le pétrin à cause de moi. De la chambre, je le voyais discuter avec Stella. J'avais envie de l'embrasser ! Malheureusement, je ne pouvais sortir de mon lit, sauter dans ses bras et faire tout ce que j'ai toujours envie de lui faire. Je me sentais trop faiblard pour ça et m'être fait violer m'avait développer une peur pour ce genre de choses. Je regardais Flack de mon oeil valide. Je bougeais pas beaucoup, mais assez pour être remarqué. J'étais tellement confortable et dans un gros nuage bien chaud que j'avais de la difficulté à garder les yeux ouverts longtemps. C'était très drôle ! J'avais un petit sourir, content de le revoir si tôt. J'espérais qu'il vienne me voir, qu'il vienne faire un petit coucou qui me ferait vachement plaisir. Je voulais pas être seul. J'avais tellement besoin de lui en ce moment, de sa présence... ça m'apaisait et m'encourageais à la fois. J'avais aussi envie de revoir ma petite famille. Mes enfants me manquaient terriblement, mais dans cet état.... je ne pouvais me permettre de me montrer comme ça devant eux. J'allais devoir attendre de guérir et reprendre quelques forces avant d'être en mesure de les revoir. Ma mère aussi me manquait, et je ne voulais pas non plus qu'elle ait une crise cardiaque en me voyant. Me reposer chez Stella, était une très bonne idée de sa part alors.